Avez-vous déjà passé Noël au soleil ? Pour moi c’était une première. Qui plus est, sans la présence de mes parents et de mon frère. Heureusement que Marie était là. Je ne vais pas mentir, il m’a manqué tous les petits éléments qui font de Noël un jour aussi magique : le sapin vert tout enguirlandé et entouré de très nombreux paquets dorés, emballés avec amour par ma mère. L’odeur des nombreuses bougies au feu de bois qui parsèment le salon. Le poulet rôti et ses pommes de terre qui sortent de la cuisine enfumée, et divers mets préparés avec amour par la mama.
L’excitation, malgré ma vingtaine d’années, d’ouvrir les cadeaux, de deviner la forme des paquets. Tiens, qui a eu le plus de cadeaux cette année ? Comment ne pas citer les grandes réunions familiales, qui alimentent nos conversations pendant des semaines après Noël. Les tenues de soirée, choisies avec attention au préalable. Les photos, très souvent ratées, des membres pâles et tendus de la famille le jour du réveillon. La famille donc, réunie pour quelques heures, chose si rare de nos jours. Tous ces petits éléments qu’on prend pour acquis et qui au final, font du réveillon une journée bien plus spéciale que ce qu’on pense. Ah, et l’hiver, le froid glacé, si propre à la saison des fêtes.
États d’âme
Le 24 décembre, je prends l’avion avec ma sœur Marie pour Hamilton Island, la seule île habitable des Whitsundays, sur la côte Est. La vue de l’avion est spectaculaire ! Ça promet du lourd. Seulement, lorsqu’on arrive sur l’île, le désenchantement est tout aussi fort. Hamilton Island ressemble à Disney Land. Il y a de hauts buildings sur toute la côte qui cachent la vue de la mer lorsqu’on se balade sur le port. Les boutiques sont kitch et laides. Les nombreux complexes hôteliers se partagent une toute petite plage, bondée. Les trois piscines de l’hôtel sont envahies par de nombreuses familles. C’est le Club Med sans les avantages du Club Med. Les parents ne peuvent pas picoler au bar tranquille en laissant les bambins au Club Enfant. Il n’y a pas de G.O se baladant dans le resort, proposant des chorégraphies fun. Ici, c’est le paradis de l’individualisme ! Il faut se battre pour un transat en plastique, pour un petit bout d’ombre ou une place au restaurant. Et l’enfant roi du XXIe siècle peut hurler et patauger où bon lui semble.
Le réveillon
Je vais tout de même me concentrer sur le positif. Le lieu ! Regardez-moi ça. C’est superbe. Dès le premier jour, je loue un paddle et essaye tant bien que mal de me frayer un passage dans la zone de baignade autorisée. Je fais ensuite copain/copine avec une des nombreuses asiatiques venue en vacances sur l’île, « Oh oui, il faut de l’équilibre pour se lever dis donc. ». L’eau est délicieusement chaude.
La Marina
Ensuite, après avoir trainé nos transats d’une part de la piscine à l’autre, Marie et moi nous baignons aussi tranquillement que possible (une vieille dame trouve qu’on dérange l’accès aux marches, et grommèle toutes les cinq minutes). Comme c’est Noël on s’offre un massage (30 minutes, on ne roule pas sur l’or non plus !) Le soir, puisque tous les restaurants de l’île sont réservés pour le réveillon, on prend le bus jusqu’en haut de la colline pour regarder le coucher du soleil. On finit notre soirée au Pub avec notre petit échange de cadeaux. C’est très sympa !
Joyeux noël!
Noël
Le lendemain, on décide de braver les interdits et d’aller se baigner dans la mer. Oui, car sur la côte Est, il y a des méduses transparentes mortelles. Il est donc fortement recommandé de mettre une combinaison, mais c’est pas tip top pour le bronzage tout ça. Qu’importe, l’eau est si tentante, et la chaleur étouffante. Marie réagit très mal au soleil ce qui fait qu’elle est soit très rouge, soit sans peau. Sa peau créé plein de petites bulles sur ses pelures, pas cool. Quand on vit à Bulle en même temps…
Dans l’après-midi, on fait un tour de jet-ski. C’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai découvert ma peur de glisser hors d’un jet-ski. Mais Marie, ma fidèle conductrice, sait manier la vague avec brio, et elle s’adapte au freestyle des deux petits fous chinois devant nous avec hargne et patience. Surtout qu’on fait le tour de l’île en entier et c’est très joli à voir. Le soir, on dîne dans un délicieux restaurant italien, les yeux dans les yeux, en amoureuses. Il y a pire comme Noël !
Whitehaven Beach
En ce dernier jour, on book un tour pour aller sur la plus belle plage des Whitsundays, Whitehaven Beach. Elle offre un sable blanc et une vue imprenable sur le reste des îlots.
Cependant, la saga Disney Land continue. On se retrouve avec une centaine de touristes dans un bateau, à se battre pour un muffin au petit-déjeuner. Il y a beaucoup, beaucoup de monde ! Après être descendues du bateau, on fait une très jolie marche (mais éprouvante par la chaleur) pour avoir cette jolie vue:
On passe ensuite l’après-midi dans une tente pour éviter de cramer sec. On se baigne tout de même dans nos costumes de Power Rangers pour profiter de la fraicheur de l’eau, et il est vrai que le lieu est magnifique. Il est juste dommage qu’on soit autant ! Là encore, les Australiens n’ont pas su proposer des formules touristiques d’un très haut niveau.
Bronzette idéale!
On termine ce séjour par un bon restaurant de fruits de mer, mais c’est sans tristesse qu’on quitte Hamilton Island pour de nouvelles aventures ! Le lieu est superbe, mais aurait été plus appréciable sur un bateau (les gens font très souvent les Whitsundays en croisière) qu’avec autant de gens. La prochaine fois, j’espère pouvoir amener le reste de ma famille sur une belle île Australienne pour leur montrer la beauté du pays.
NB: J’ai oeuvré fort pour vous éviter toute image de beauf en claquettes chaussettes en vacances.
J’adore vos combi intégrales…bises
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