Quelle tristesse ce deuxième confinement. Et bien je peux vous dire que le premier c’était plutôt comme « L’amour est dans le pré ». Vous ne vous y attendiez pas, et bien moi non plus….direction Lestiou !

Lestiou est une petite commune située en Loir-et-Cher, en région Centre-Val-de-Loire, nichée entre Tavers et Avaray, et non loin de Beaugency, cité médiévale. La maison des grands-parents de Paul donne sur la rivière Le Lien et enfin sur la Loire. Les habitants de Lestiou sont les Gobions et les Gobionnes (d’où mon titre). En faisant quelques mètres, on accède facilement à « la Loire à vélo » et aux nombreux champs céréaliers de la commune. Oui oui, c’est comme l’Amour est dans le Pré.

On a eu la chance d’y emménager de mars à mai avec Paul, son frère Quentin, et leurs trois meilleurs amis, Florent, Nazim et Antoine.

La première vague de réactions face à l’exode parisien avait été dure. S’en était suivi un parisian bashing pour ceux osant quitter la ville poisseuse, polluée et bétonnée pour la campagne. Paris je te fuis, Paris je te quitte. Ceux ayant le luxe d’avoir une résidence secondaire (ou un très bon pote qui accepte de les héberger six ou huit semaines) ont fui direct (même s’ils y sont retournés tête basse dès le mois de mai pour profiter de la vie en terrasse, c’est quand même dure une vie sans terrasses). Et bien, ferais-je un jour partie de ces trentenaires cherchant la qualité de vie à la campagne ? Seul l’avenir le dira. Mais force est de constater que je suis devenue une amie de la nature, une amoureuse du vert et du coui coui des oiseaux (pas encore des insectes hein).

J’aime Lestiou…

• Car on ne prononce pas Les Tiou mais Lessssstiou. Et ça je ne le savais pas du tout à l’époque.
• Car c’est une commune fleurie et que j’ai assisté pour la première fois de ma vie à la renaissance du printemps et des fleurs sur les arbres, du lierre sur les murs, des pommes sur les pommiers, des rosiers du jardin
• Car il y avait LA MEILLEURE boulangerie du monde en bas de la rue (mais qu’elle n’ouvrait que le jeudi et vendredi de 16h à 17h) ; fallait courir
• Parce ce qu’il y a la Loire à vélo parfaite pour se dégourdir les jambes
• Parce que tous les matins j’ouvrais les volets qui donnaient sur le jardin et sur la Loire et que « surprise » on a presque que eu du soleil !
• Parce qu’il y a les « eaux bleues » de Tavers et que ce ne sont pas des sables mouvants ! Grosse déception quand on a réalisé qu’on ne se ferait pas avaler par le sol si on s’y baignait
• Parce que j’ai pu tondre la pelouse et planter des fleurs et arroser les rosiers de MC et que ça prends beaucoup de temps, et ça du temps, on en avait

• Parce qu’on a pu recevoir nos amis au déconfinement et danser dans le petit jardin
• Parce qu’on y a fêté les 28 ans d’Antoine et mes 26 ans à base de gâteaux faits maison (trop beau fraisier et tiramisu made by Nazim) et de karaoké et qu’on avait dévalisé le Leclerc pour l’occasion (qui veut des couteaux, un livre de cuisine, une raquette ?)
• Parce qu’on pouvait voir les étoiles tous les soirs
• Parce qu’on a ouvert la saison des barbecues
• Parce qu’il n’y avait pas un bruit, pas un flic, pas une voiture
• Parce que c’était calme, espacé, que j’ai pu lire dans le jardin, peindre, passer des appels, faire du badminton dans le jardin… tu lis ça, c’est fou quand même!

J’écris tout ça de mon deux pièces parisien. Oui, je crois que je vais déménager à la campagne.